Portraits croisés de Saint-Pol-Roux selon Rolland de Renéville

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La correspondance d’André Rolland de Renéville avec Saint-Pol-Roux partiellement publiée dans le premier numéro du Grand Jeu semble s’inscrire dans la filiation des surréalistes qui avaient remis à l’honneur le Mage de Camaret en 1925. Pourtant, cette correspondance se veut avant tout l’expression d’un dépassement du Surréalisme qui, reformulant la figure du poète finistérien, propose implicitement une interprétation nouvelle de ses images et leur donne un sens métaphysique qui témoigne de l’infléchissement ésotériste apporté par Renéville à la doctrine du Grand Jeu. Bien des années plus tard, quand Aragon s’en prend à l’introduction d’Anciennetés que Renéville avait écrite pour les Éditions du Seuil, la guerre et la mort tragique de Saint-Pol-Roux sont venus brouiller les termes du débat, mais les enjeux demeurent les mêmes : derrière le mythe de Saint-Pol-Roux, c’est toujours une conception de la poésie qui s’avance.

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