Récit de la vie professionnelle d’un luthier à Mirecourt des années 1920 aux années 1970

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Enquête ethnologique sur les luthiers de Mirecourt (Lorraine)

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Un contrat de dépôt a été signé entre l’enquêtrice et la MMSH spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. Pour des raisons éthiques et juridiques une partie des échanges a été retranchée du fichier en ligne. La consultation de l'enquête dans son intégrité se fait sur place, à la phonothèque de la MMSH (Aix-en-Provence), sur demande motivée. , Extrait en ligne et réutilisation non commerciale autorisée




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Hélène Claudot-Hawad et al., « Récit de la vie professionnelle d’un luthier à Mirecourt des années 1920 aux années 1970 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.2lylvp


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Hélène Claudot-Hawad, ethnologue et descendante d’une famille de luthiers, a mené plusieurs entretiens sur ce métier et s’est rendue dans leur ville d’origine et capitale de la lutherie, Mirecourt, en 1982. Elle y a rencontré des anciens du métier et elle est ici accompagnée de Bernard Lesaing, photographe au LAPMO (CNRS), dont on entend la voix. Jean Eulry, orphelin de père à sept ans, commence son apprentissage à treize ans en 1920, il passe trois ans dans la Maison Laberte. Il travaille encore six mois chez Laberte après la fin de son apprentissage, puis est embauché dans l’atelier du luthier Amédée Dieudonné. Il décrit le rythme d’une journée type de travail partagée entre les heures de labeur à l’atelier et le travail à la maison. Il raconte l’atmosphère au sein de l’atelier (répartition des établis des apprentis placés en face des luthiers confirmés ; autorité du patron). Chez Dieudonné, il est payé à l’heure : il fait du neuf ainsi que de la réparation. Au-delà de ses heures d’atelier, il travaillait à domicile sur la table de cuisine le soir et les jours de congés (pour une rémunération à la pièce et non plus à la journée). Et il trouvait le temps de cultiver son jardin afin de nourrir la famille. Quand la maison Dieudonné ferme en 1957, il devient premier ouvrier chez Hilaire. A la mort de ce dernier, il dirige l’atelier, forme des apprentis, et prend finalement sa retraite après avoir fait venir un apprenti pour le remplacer. Jamais il n’aura signé un de ses instruments, mais dit pouvoir naturellement les reconnaître. Il a travaillé en tout quarante-sept ans et quatre mois. Il ne souhaite plus toucher au métier. Tout comme il dit qu’il n’aurait pas aimé que ses fils reprennent l’activité dans les conditions de travail très rudes que lui, et précédemment son père, luthier, et aussi sa mère qui faisait de la broderie, ont connues.

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