Ergométrie en cardiologie pédiatrique : analyse de la pratique courante et standardisation de la procédure

Fiche du document

Auteur
Date

2017

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/urn/urn:nbn:ch:serval-BIB_4434A932C9995

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , Copying allowed only for non-profit organizations , https://serval.unil.ch/disclaimer




Citer ce document

S. MACARIO, « Ergométrie en cardiologie pédiatrique : analyse de la pratique courante et standardisation de la procédure », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.2m8dcp


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Introduction : L’ergospirométrie vise à évaluer la capacité physique des patients et observer l’adaptation cardio-vasculaire, respiratoire et musculo-squelettique à l’effort. Il s’agit d’un examen important dans l’évaluation d’une pathologie cardiaque ou pulmonaire, ainsi que dans leur suivi, mais aussi pour écarter une cause cardiorespiratoire à des symptômes type précordialgie, malaise ou essoufflement à l’effort. Plusieurs dispositifs et protocoles peuvent être utilisés, mais il n’existe pour l’instant pas de consensus et de protocoles standardisés. Le but de cette étude est : 1) de déterminer les dispositifs et les protocoles utilisés au CHUV, ainsi que le pourcentage de test ayant atteint l’effort maximal 2) de comparer les performances cardiovasculaires et respiratoires des patients avec et sans intervention cardiovasculaire. Méthodologie : Les patients de moins de 18 ans ayant bénéficié d’une ergométrie dans l’unité de cardiologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) entre le 01.01.2013 et le 31.12.2015 ont été inclus. Pour la réalisation de cette étude, nous classons les enfants en deux catégories : les enfants ayant eu une ou plusieurs interventions cardio- vasculaire (AVECINTERV) et les enfants n’ayant eu aucune intervention (SANSINTERV). La plupart des résultats n’ont pas une distribution normale, nous exprimons donc les résultats par la médiane et les intervalles interquartiles (Q25 et Q75). Les variables continues sont comparées grâce au test de Wilcoxon, les données catégorielles par le test du Chi-2. Les valeurs de p < 0.05 sont considérées comme étant significatives. Résultats : Parmi les données des 632 tests ergométriques (486 couplés à une spirométrie), nous avons constatés que 74% étaient réalisés sur tapis roulant avec le protocole Bruce contre 26% sur un cycloergomètre avec protocole incrémentiel continu (Godfrey). Un effort maximal a été atteint (85% de la fréquence cardiaque maximale théorique) dans 83 %, 85% et 77% des tests ergométriques globaux, avec le protocole de Bruce et avec le protocole de Godfrey respectivement. Les paramètres mesurés à l’effort sur tapis roulant qui différent significativement entre les groupes AVECINTERV et SANSINTERV sont : fréquence cardiaque maximal (183.5 vs 197), équivalent métabolique maximal (13.85 vs 15.4), la durée de l’exercice (12.25 vs 13.06) et VO2max (42.7 vs 48.95) ; sur un cycloergomètre, ce sont : fréquence cardiaque maximal (178 vs 187), équivalent métabolique maximal (8.55 vs 10.7) et VO2max (36.6 vs 40.6). Conclusion : Nous avons pu déterminer que le protocole le plus utilisé actuellement au CHUV est le protocole de Bruce et qu’il permet d’atteindre l’effort maximal dans un plus grand pourcentage de patients que le protocole de Godfrey sur cycloergomètre. Nous avons également pu établir que le groupe SANSINTERV obtient de meilleurs résultats que le groupe AVECINTERV. Sur la base de nos résultats et de la littérature, nous avons pu élaborer un arbre décisionnel pour permettre de sélectionner le meilleur ergomètre et protocole en fonction de l’indication du test, de la cardiopathie et de l’âge du patient.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en