Chapitre 1 - L’histoire économique en France

Résumé En Fr

Recent events are a constant reminder of how economic our history is. Even if economic history in France does not occupy the place it does in Anglo-Saxon countries, it has nevertheless undergone a profound renewal since the 1970s. From a largely Marxist-inspired global economic history, economic historians have moved on to more microeconomic questions around pioneering fields (network analysis, the economic history of the State, international economic relations, regional economic development and, more recently, the history of products, industrial heritage and colonial worlds). However, two areas seem to show the greatest dynamism: the history of innovation on the one hand, and the history of business on the other. In order to survive and strengthen, economic history must open up again to the social sciences, especially economics and management, while accepting debates on methods and interpretation. There is no science without scientific controversies, however lively they may be.

Les évènements récents ne cessent de nous rappeler combien notre histoire est économique. Même si l’histoire économique n’occupe pas, en France, la place qu’elle tient dans les pays anglo-saxons, elle a connu pourtant, depuis les années 1970, un profond renouvellement. D’une histoire économique globale, d’inspiration largement marxiste, les historiens économistes sont passés à des interrogations plus microéconomiques autour de domaines pionniers (l’analyse des réseaux, l’histoire économique de l’Etat, les relations économiques internationales, le développement économique régional et, de façon plus récente, l’histoire des produits, du patrimoine industriel et des mondes coloniaux). Deux domaines paraissent cependant manifester le dynamisme le plus grand : l’histoire de l’innovation d’une part, celle des entreprises de l’autre. Pour survivre et se renforcer, l’histoire économique doit s’ouvrir à nouveau aux sciences sociales, notamment à l’économie et à la gestion, tout en acceptant les débats de méthodes et d’interprétation. Il n’est pas de science sans controverses scientifiques même vives.