1 juin 2024
Ce document est lié à :
82 (2024/1) - Varia
Ce document est lié à :
5-18
Emna SBEI et al., « Apport des dépôts endokarstiques à la reconstitution des paléo-morphologies d'un endokarst épigène : l'exemple de la grotte de la Mine de Jbel Es Serj (Tunisie centrale) », Bulletin de la Société Géographique de Liège, ID : 10.25518/0770-7576.7176
Le karst de la région centrale de la Tunisie est bien connu par la présence de nombreuses cavités souterraines actives ou fossiles. Ces cavités n’ont fait l’objet que de peu d’études géomorphologiques, principalement en raison des équipements spécialisés nécessaires pour les explorer. La grotte de la Mine située à Jbel Es Serj représente l’un des exemples les plus spectaculaires de paysages karstiques souterrains dans cette région. Elle constitue un bel exemple d’une "grotte épigène" particulièrement creusée par la percolation des eaux à partir de la surface. La "spéléogenèse épigénétique" dans les niveaux intermédiaires et inférieurs de la grotte de la Mine a ensuite laissé place à quatre générations de concrétionnement qui correspondent vraisemblablement à des périodes climatiques humides : La première phase de concrétionnement (C1) (Pléistocène inférieur), la deuxième phase de concrétionnement (C2) (Pléistocène moyen), la troisième phase de concrétionnement (C3) (fin Pléistocène moyen/Holocène récent) et la quatrième phase de concrétionnement (C4) (historique à subactuelle). Ainsi, ces phases de concrétionnement sont intercalées par des phases d’effondrement ; à savoir : la première phase d’effondrement (e1), la deuxième phase d’effondrement (e2) et la troisième phase d’effondrement (e3). Ces phases témoignent de modalités d’effondrement spécifiques, liées au réajustement mécanique des plafonds et des parois de la grotte.