Le nu féminin en mouvement

Fiche du document

Auteur
Date

17 mai 2013

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Julie Perrin, « Le nu féminin en mouvement », HAL-SHS : études de genres, ID : 10670/1.2oo13c


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Le nu sur la scène chorégraphique contemporaine réactive et déplace les questions soulevées par l'engagement du corps dans la performance des années 1960, en particulier au Judson Dance Theater. Cet article réfléchit, à partir de performances de Robert Morris, Carolee Schneemann, Vera Mantero et Gaëlle Bourges à l'ordre esthétique, juridique ou moral que le nu peut venir troubler. L'art de la performance depuis les années 1960 a le potentiel de mettre en acte un trouble des frontières de tout ordre - social, politique, moral, esthétique, etc. - que le nu à la fois signale et amplifie. Si l'histoire de l'art chorégraphique suit ses propres lignes, elle croise sans cesse les autres arts de son temps et ses lignes fusionnent tout particulièrement avec celles de l'art de la performance par cet intérêt commun pour la mise en avant du corps de l'artiste, dans sa dimension esthétique et politique et sa confrontation avec un public. Les travaux de Anna Halprin (depuis le milieu des années 1950) et la communauté artistique du Judson Dance Theater (1962-64) en témoignent, qui associent les chorégraphes à des figures marquantes de l'art de la performance. Le Judson Dance Theater à New York, porté par des chorégraphes, est traversé par une interdisciplinarité qui relève autant d'un modèle de collaboration entre artistes que d'une suspension des catégories de danseur, plasticien ou compositeur. Se définir comme performer - artiste qui agit, accomplit face à un public - est une façon d'échapper aux catégories conventionnelles et de s'autoriser, alors qu'on est danseur de formation, à composer (Steve Paxton, James Waring...) ou faire du cinéma (Elaine Summers, Rainer) ou à danser alors qu'on est plasticien (Robert Rauschenberg, Carolee Schneemann, Morris). Certains projets du Judson (comme Halprin en 1965) choisiront le nu comme mode d'expression : à quelles fins ? Quelles formes prend le nu en mouvement ? Et quelles frontières vient-il troubler ? Chacun des exemples examinés ici engage une forme de tension politique et un dialogue direct et parfois cinglant avec l'histoire de l'art et ses conventions. C'est que le nu ne fait pas toujours effraction dans un contexte donné : le nu a ses formes convenues (esthétiques ou sociales) - formes que la performance affronte.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en