15 juin 2022
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Frédérick Delay et al., « La réduction des modèles hydrologiques pour des applications pratiques moins fastidieuses », Annales de la Société Géologique du Nord, ID : 10.54563/asgn.1018
Ce travail constate qu’il peut très souvent persister des incohérences entre la complexité des modèles hydrologiques (qui progressent en fonction de la connaissance acquise du fonctionnement du milieu naturel) et les données disponibles pour la documentation du modèle et son application. Ainsi, les modèles hydrologiques « intégrés » traitent de la dynamique hydrique complète d’un bassin versant mais ne sont conditionnables que sur des données qui ne distinguent que très partiellement toute la dimension de l’écoulement. Il est proposé de réduire ce type de modèle en agrégeant sa physique pour en réduire la dimension euclidienne. Le modèle devient alors un outil manipulable et en meilleure adéquation avec les données d’observation. Paradoxalement, la complexité de la physique d’un modèle peut aussi en faciliter la réduction. Traiter par exemple des écoulements dans un aquifère carbonaté par une approche double continuum augmente le nombre de paramètres locaux comparé à une approche simple continuum. Cependant, l’hétérogénéité structurale du réservoir étant inscrite dans les équations du modèle, la paramétrisation à l’échelle de l’aquifère se simplifie fortement. La réduction est ici le fait d’une diminution des efforts de conditionnement du modèle sur les données ; les exercices d’inversion et de prédiction deviennent abordables. Finalement, il semble aujourd’hui nécessaire d’envisager et jauger les progrès réalisés par les modèles, d’une part sur leur complexité accrue, d’autre part sur la capacité de réduire cette complexité en fonction des applications ciblées et des informations disponibles.