2016
Cairn
Eva Soteras, « Rockin’ Squat : le conspirationnisme sur fond rythmique », Diogène, ID : 10670/1.2p6bq5
Les thématiques du Rap font souvent polémique dans l’opinion publique. Leurs rapports à l’argent, à la luxure, à la violence ou encore aux femmes, renvoient rapidement une mauvaise image des rappeurs, acteurs de la contre-culture contemporaine depuis le milieu des années 1980. Se revendiquant subversifs et rebelles, ils construisent une culture parallèle souterraine qui entre en conflit avec la culture dominante dont elle inverse les normes et les valeurs. Néanmoins, certains choisissent d’utiliser leur art pour diffuser des révélations sur les « vérités officielles » qui ne seraient en réalité qu’imposture et mensonge. Rockin’ Squat par exemple, fait partie des acteurs de la contre-culture contemporaine qui refusent la pensée dominante et dénoncent le système établi en s’appuyant notamment sur les thèses « ésotériques » de grands partisans des théories du complot. Leader de la scène « Rap conscient » (ou politique) français, Rockin’ Squat devient un de ces leaders de la pensée conspirationniste en faisant de celle-ci un phénomène de contre-culture.