13 novembre 2015
André Turmel, « La petite enfance comme catégorie d’expérience et comme catégorie cognitive », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.2q81j8
Cette présentation se situe dans la perspective d’une sociologie réflexive qui se donne pour tâche de porter au jour les catégories analytiques qu’elle emploie dans son travail quotidien ; et ce, en introduisant une distinction entre catégories d’expérience de la vie quotidienne, catégories administratives et catégories de connaissance (ou cognitives). Qu’est-ce à dire eu égard à la petite enfance ? Catégorie de connaissance ou catégorie d’expérience reliée à la vie quotidienne ? Voilà une première distinction sur laquelle il faudra réfléchir ; et y réfléchir dans le cadre d’une hypothèse quant à sa généralisation universelle, du moins dans les sociétés occidentales. Si on suit Prout (2005), il existe 3 principaux processus de maturation sociale : la petite enfance, l’enfance, l’adolescence. Découpage classique ! De son côté, Pasquier (2005) propose un découpage plus fin : nourrisson, petit enfant, enfant, pré-adolescent, etc.) qu’il subsume sous l’appellation « l’évolution sociale des tranches d’âge », lesquelles sont institutionnalisées. Elles seraient de surcroît transversales entre classes sociales et donnent lieu à des formes particulières de socialisation selon les tranches d’âge. Nous sommes déjà dans le cognitif. Comment opère-t-il ?