17 juillet 2015
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Jean-Marc Beltzung, « La géométrie des traits », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.3917/lang.198.0011
Dans cet article, nous envisageons les différents développements théoriques qui ont conduit à l’émergence de la géométrie des traits. Après un examen des critiques adressées à la phonologie générative classique, nous montrons comment l’introduction de la phonologie autosegmentale a permis de résoudre certains problèmes posés par le formalisme linéaire de SPE. Sous couvert de certains critères servant à formuler ce que doit être une théorie phonologique adéquate, nous mettons en évidence l’incapacité de la phonologie autosegmentale à exprimer pourquoi certains groupes de traits fonctionnent souvent ensemble dans les processus phonologiques. Pour résoudre ce problème, les traits distinctifs doivent être hiérarchisés et dominés par des constituants. Après avoir discuté de l’architecture et des implications de certains modèles géométriques, nous analysons, l’harmonie sibilante du copte, une langue afro-asiatique désormais éteinte, dans le cadre de la géométrie des traits.