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Yutaka Takagi, « Sur la genèse des visions apocalyptiques de Gérard de Nerval », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.2s65a8
C’est d’abord dans les sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α, datable de l’année 1841 qu’on peut relever l’éclosion des visions apocalyptiques chez Nerval. S’y manifestent les caractéristiques de l’imagination mythique chez Nerval. Mais c’est aussi dans l’espace du voyage qu’il s’acharne à chercher les indices des catastrophes passées de la Terre : les carrières de Montmartre où s’imprime le souvenir des œuvres paléontologiques de Cuvier lui évoquent le spectacle du Déluge. Dans Aurélia, Paris, ville réelle, se transforme souvent en espace plein de présages apocalyptiques. Le « je » d’Aurélia, à la fois narrateur et témoin, rapporte des visions catastrophiques. Dans la deuxième partie d’Aurélia, les visions apocalyptiques se déploient sur le ciel de Paris ; le « je » du héros, à son tour, s’efforce de déchiffrer leur sens en les confrontant à ses tourments personnels et à la question centrale de l’origine : d’où viens-je ? C’est ainsi qu’il pénètre dans la nébuleuse des visions apocalyptiques. C’est exactement l’itinéraire retracé dans Aurélia