2012
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Marie-Elizabeth Ducreux, « Gloire, prestige et liturgie au XVIIe siècle: l'entrée de saint Venceslas au Bréviaire romain », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.2t35hl
Les réformes du Concile de Trente concernant la sainteté ont conduit à de profonds remaniements des normes de culte et des relations entre local et universel. De nombreux saints locaux commémorés depuis longtemps purent figurer dans les éditions révisées du Martyrologium Romanum sans que leurs offices soient désormais inscrits au Breviarium Romanum à partir de l'édition princeps de 1568. Les évêques durent demander et obtenir la réapprobation des offices de leurs diocèses auprès de la Congrégation des Rites à la Curie romaine. En particulier, obtenir l'insertion des principaux patrons d'un pays devint alors un enjeu important à partir du renforcement des procédures sous le pape Urbain VIII (1623-1644). L'article reconstitue la stratégie déployée par l'archevêque de Prague Sobek de Bilenberg (1668-1675) de 1669 à 1671 pour faire rendre au principal patron du royaume de Bohême et de ses pays associés, saint Venceslas, un culte universel dans toute la catholicité, en analysant ses correspondances avec la Curie, avec l'empereur Léopold Ier et la Chancellerie de Bohême, avec des prélats médiateurs et d'autres acteurs, et en reconstruisant les étapes de ses argumentaires.