La parole perdue: Sur la naissance de la théorie du suffrage

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2021

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Olivier Ihl, « La parole perdue: Sur la naissance de la théorie du suffrage », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.2t5v8l


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Donner sa voix » : il n'est sans doute pas de formule plus répandue pour désigner le fait de participer à une élection. Dans le vocabulaire démocratique, la locution a longtemps renvoyé à un petit morceau de papier. Les électeurs Y portaient leur vœu au sein d'une assemblée, puis dans un bureau de vote. En France, ce moyen d'expression remonte à la Révolution. Il fut conservé durant la Restauration et la Monarchie de Juillet avant qu'un bulletin imprimé par l’État ne le supplante progressivement. En Belgique, ce sont les lois électorales de 1831 et de 1836 qui ont codifié ce support matériel. Mais avec le même souci, celui de distinguer le bulletin (le billet écrit) du suffrage (la préférence exprimée pour un ou plusieurs candidats). Évidemment seul le second importe. Cet article vise à combler une curiosité. Retracer d'où vient cette association entre le billet et le suffrage. Une histoire qui fait découvrir combien la voix de l'électeur s'oppose à l'opinion légale qui pourtant la valide et la codifie. Une façon de montrer qu'il existe des formes élémentaires d'élection et que celles-ci ont beaucoup à nous apprendre. Mettre en lumière la manière dont fut codifié "le suffrage exprimé", c'est interroger comment, progressivement, la parole d’assemblée s'est perdue jusqu'à devenir un spectre qui hante aujourd’hui les soirs de vote des grandes démocraties.

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