Le Padre Pio, une mélancolie magnifiée par la religion catholique

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Le Padre Pio fut longtemps conspué par l’Église suite à l’expertise médicale du Pr. Bignami qui, en 1919, découvre que ses stigmates sont le produit d’une automutilation. L’analyse du témoignage du prêtre capucin l’explique. Elle permet de mettre en valeur le statut et la fonction psychique des plaies. Elles écrivent la solution sur mesure qu’il a inventée pour pacifier son rapport au divin qui se développe sur fond de délire d’indignité mélancolique. En envers de celle qui est célébrée en religion, sa stigmatisation ne donne pas moins corps à une identité d’exception. Elle lui a permis de magnifier sa mélancolie.

Padre Pio, a melancholia magnified by Catholic religionAlthough he had been canonised, Padre Pio was nevertheless long criticised by the Church following the medical analysis of Pr Bignami who discovered in 1919 that his stigmatas were the result of self-mutilation. The account of Pio is this sense relevant as it reveals that the stigmatised man’s mysticism is nothing but a delusion of melancholia unworthiness and it sheds light on the role of wounds. They are his solution to ease his relations to divinity. If their meaning is at the opposite of what is praised in the Catholic religion, they still define an exceptional identity which magnifies Padre Pio’s melancholia.