22 mai 2017
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Rania Mabrouk, « Essais sur l’innovation environnementale : le rôle des relations verticales et despolitiques publiques », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.2w97wp
L’innovation du 21ème siècle n’a plus comme simple objectif la survie des entreprises sur le marché et la relance de la croissance des pays. Désormais, elle doit, en plus, préserver l’environnement pour assurer le développement des générations actuelles et futures. Cette nouvelle tâche la place au centre des recherches d’innombrables travaux mobilisant les champs de l’économie de l’innovation et de l’économie environnementale. L’ambition de cette thèse est, dans un premier temps, d’examiner comment ‐à un niveau micro‐économique‐, l’émergence et la diffusion des innovations environnementales sont impactées par les relations stratégiques inter‐firmes au sein des chaînes de valeur. Pour ce faire le premier chapitre montre qu’un monopole est prêt à maintenir sur un marché un produit de moins bonne qualité pour augmenter son pouvoir de négociation face à un fournisseur offrant une innovation drastique –un produit de meilleur qualité sans coûts additionnels‐. Le second chapitre explique comment les pouvoirs de négociation entre les firmes verticalement liées peuvent influencer le choix de l’adoption de la technologie environnementale engendrant un niveau de dépollution ou de bien‐être sous‐optimal. Pour faire face à une telle situation, le régulateur doit adapter sa politique de régulation –une taxe en l’occurrence‐ pour modifier le choix de la firme polluante. Or son intervention peut se révéler insuffisante sous certaines conditions. Dans un deuxième temps, le troisième chapitre cette thèse identifie, théoriquement et empiriquement les déterminants macro‐économiques des innovations environnementales afin d’aider le régulateur à mieux cibler ses interventions.