D’une Grande coalition à l’autre en Allemagne

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2008

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Michel Fabréguet, « D’une Grande coalition à l’autre en Allemagne », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10670/1.2yh38j


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Résumé De Fr

Im Maßstab der deutschen Bundesregierung bleibt die Große Koalition eine außergewöhnliche politische Bildung, die mit einer Krisensituation verbunden wird. Obwohl es ihr ursprünglich an demokratischer Rechtmäßigkeit schwer fehlte, brachte sie dennoch wichtige Reformen voll : erste Ansätze zur neuen Ostpolitik, Wiederkehr des Wirtschaftswachstums, Modernisierung der Politik-und Verwaltungsstrukturen, die ihr Dasein vollkommen berechtigten. Nach Ablauf ihrer Amtszeit im Jahre 1969 machte sie eine politische Wende an der Spitze des Bundesstaates reibungslos möglich. Einem Gelegenheitsbündnis entsprossen, das nach Bundestagswahlen mit zweideutigen Ergebnissen geschlossen worden war, hatte sich die von Angela Merkel geleitete große Koalition zum Hauptziel gesetzt, den Bundeshaushalt zu sanieren und die von der Schröder Regierung eingeleiteten Reformen der Wirtschafts-und Gesellschaftsstrukturen weiterzuführen, wobei sie jedoch deutlich umgelenkt worden waren. Aber vielfältige Schwierigkeiten und die schwere jetzige Krise haben deren reformatorische Betätigung gelähmt. Die Schwächung und die inneren Streitigkeiten der verbündeten Volksparteien sprechen nicht für eine Verlängerung eines derartigen Bündnisses, ohne dass man noch andere glaubwürdige Alternativen erwägen mag.

La grande coalition reste une configuration politique exceptionnelle à l’échelon du gouvernement fédéral allemand, liée à une situation de crise. Bien que souffrant à l’origine d’un déficit de légitimité démocratique, la Grande coalition du chancelier Kiesinger n’en accomplit pas moins à la fin des années 1960 d’importantes réformes (amorce d’une nouvelle politique à l’Est, retour à la croissance économique, modernisation des structures politiques et administratives) qui la justifièrent pleinement. Elle rendit aussi possible, à son terme en 1969, une alternance politique sans heurt au sommet de l’État. Issue d’une alliance de circonstance aux lendemains d’élections législatives aux résultats équivoques, la grande coalition dirigée par Angela Merkel s’était donné pour principal objectif d’assainir les finances publiques et de poursuivre en les infléchissant les réformes de structure économiques et sociales engagées par le gouvernement Schröder. Mais de multiples difficultés et la gravité de la crise actuelle ont paralysé son action réformatrice. L’affaiblissement et les dissensions internes des partis populaires coalisés ne plaident pas pour une reconduction de ce type d’alliance, sans qu’il soit encore possible d’envisager des solutions alternatives crédibles.

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