Trouver en soi la force d’exister : un enjeu d’écriture

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2015

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Vie sociale

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Jean-François Chiantaretto, « Trouver en soi la force d’exister : un enjeu d’écriture », Vie sociale, ID : 10670/1.2yvtad


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L’écriture de soi doit également pouvoir être analysée dans les fonctions psychiques qu’elle remplit et dans les mouvements qui l’accompagnent ou qu’elle provoque. L’écriture constitue ici à la fois le marqueur et le fil conducteur sans doute le plus visible de la circulation, des plus libres aux plus empêchées de ses formes, entre l’espace social et l’espace intime du sujet considéré dans son existence individuelle. Se sentir exister, s’éprouver vivant dans le regard de l’autre, est une fonction particulièrement mise en scène dans l’écriture de soi. La lecture des textes de l’écrivain hongrois Imre Kertész, Prix Nobel de littérature en 2002, et de l’écrivain israélien Aaron Appelfeld le confirme. Lorsque l’écriture parvient à mettre en mots une expérience traumatique extrême, le texte peut témoigner à la fois d’une menace d’anéantissement et de la résistance à cette menace. Où l’on perçoit clairement que dans ce contexte l’enjeu de l’écriture est de trouver en soi la force d’exister.

Finding the strength to exist within oneselfWriting about oneself must be analyzed in terms both of the mental functions such writing fulfills and in relation to the mental processes that go with it or that it brings about. Writing is both the mark and the unifying thread of that which circulates between the social sphere and the intimate sphere of the human subject. Writing about self puts the feeling that one exists on stage and manifests that one is alive through the perception of others. The author confirms this through a reading of Imre Kertész’s writing (Nobel Prize winner for literature in 2002, deported as a child to Auschwitz then to Buchenwald). When writing succeeds in putting such an extreme traumatic experience into words, the text that results from it can expose both the threat of being annihilated and the resistance to this threat. This shows clearly that in this context what’s at stake in writing is finding within oneself the strength to exist.

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