En pensant en écrivant, dans l’atelier de l’apprenti chercheur

Résumé Fr

Cette communication, ancrée dans le champ des sciences du langage et de la didactique de l’écriture de recherche en contexte de français langue étrangère et seconde (FLES), proposera comme objet d’étude un corpus de brouillons de thèses rédigés par des doctorants internationaux en linguistique. À quels types de difficultés sont confrontés ces apprentis chercheurs dans l’élaboration de leur thèse ? Comment leurs directeurs de recherche conçoivent-ils le processus de recherche-écriture ? Quelles stratégies développent les thésards afin de répondre aux attendus de leurs encadrants et de leurs structures d’accueil ? Appuyée sur notre propre travail doctoral (Favrat 2020) ainsi que notre activité d’enseignant-formateur, la contribution à cette journée d’étude explorera deux directions.Elle s’intéressera tout d’abord à la question du style dans l’écriture de recherche : dans quelle mesure est-il attendu d’une thèse considérée comme réussie qu’elle recoure à des pratiques rédactionnelles d’ordre rhétorique, lexical ou syntaxique (Allouche et Maurer 2010), mais aussi qu’elle fasse état de la maîtrise d’une langue académique (Bourdieu et Passeron 1970) issue de matrices littéraires ? En d’autres termes, l’écriture de recherche peut-elle être une écriture blanche au sens de Barthes (1953) ou témoigne-t-elle d’un évitement du parler ordinaire ?Elle questionnera ensuite la dimension heuristique de cette écriture, en confrontant les brouillons analysés aux résultats d’une enquête ethnographique conduite au sein du laboratoire d’accueil de ces doctorants. Les entretiens accordés par ces étudiants, ainsi que par leurs encadrants, permettent en effet de pénétrer dans l’atelier du jeune chercheur et de mieux comprendre le processus de construction de la thèse.

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