13 janvier 1986
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Conscience identitaire cévenole
Contrat de dépôt signé en 2000. , Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Christiane Vernhet et al., « Une ancienne agricultrice et son père témoignent de la vie sur le Causse Méjean en Lozère depuis les années 1930 jusqu'aux années 1980 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.317ixw
Une ancienne agricultrice et son père témoignent au cours de cet entretien. Elle donne des explications sur le travail de la ferme qui se faisait en famille. Elle compare les différentes périodes avant et après l’apport de la mécanisation et de la modernité en général. Elle estime que celle-ci soulage beaucoup les travailleurs comme l’apport de l’électricité en 1950, l’adduction d’eau, le travail du Parc national des Cévennes, et celui de l’association Le Méjean. Elle explique les conditions de vis avant tous ces apports en expliquant l’évolution des vies sociales. Son père évoque ses propres souvenirs notamment sur la dureté de la vie sur le Causse autrefois. A l’époque la population était plus importante et les gens se rencontraient lors des veillées. Suivent des explications sur les relations entre catholiques et protestants. L’informateur explique se sentir plus proche des cévenols que des caussenards. Lors de son activité il passait beaucoup de temps au travail plutôt qu’à l’entretien d’une vie sociale. Ces souvenirs sont l’occasion de donner des détails sur les anciennes laiteries jusqu’en 1956 et de parler de la foire aux boeufs de Florac. Les informateurs abordent l’évolution du pays comme le goudronnage de la route sur le Causse en 1962, l’arrivée du téléphone en 1968 et l’exode rural stoppé par la modernisation. Ils estiment que l’isolement est moins bien supporté actuellement car les gens ne savent pas y faire face. En fin d’entretien il est question des souvenirs des intempéries et des tempêtes de neige en 1971.