2004
Cairn
Stéphanie Gentile et al., « Attitudes et comportement des usagers face à une urgence réelle ou ressentie », Santé Publique, ID : 10670/1.31c9b6...
Objectifs : effectuer une enquête d’opinion auprès des usagers, hors du contexte de l’urgence et en prenant en compte les recours aux soins habituels, caractériser les populations qui ont eu recours à la demande de soins d’urgence et éclairer les paramètres qui influencent cette prise de décision. Méthodologie : enquête transversale descriptive auprès d’usagers dans les centres Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de la zone d’attraction de l’Hôpital Nord de Marseille, un jour tiré au sort (7 jours au total). Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire standardisé s’articulant autour des thèmes suivants : profil socio-démographique des personnes interrogées, comportement des usagers vis-à-vis de la médecine de ville, face à une urgence « ressentie », et ayant eu recours à un service d’urgences. Résultats : l’exploitation des 253 questionnaires remplis montrent que la population est plutôt féminine, jeune, défavorisée mais non exclue du système de soins (bonne couverture sociale et forte présence d’un médecin de famille).Le comportement des usagers diffère selon les heures pendant lesquelles le problème survient (heures ouvrables ou non ouvrables), selon le degré d’urgence ressenti. La naissance de la demande : dans la majorité des cas, le patient consulte aux urgences pour lui-même. Il prend lui-même la décision d’y recourir sans avoir vu de médecin auparavant, dans l’heure qui suit son problème, qu’il ressent comme très urgent, voire vital, enfin, il s’y rend par ses propres moyens. La principale raison avancée est l’accès sans rendez-vous au plateau technique. Les principaux motifs médicaux sont les traumatismes et les douleurs. Conclusion : cette étude permet d’observer le fait que l’usager a une démarche cohérente en fonction des horaires d’ouverture des cabinets médicaux et en fonction de ce qu’il ressent comme urgent ou non. En outre, il apparaît clairement que l’usager manque d’informations sur l’offre de soins dont il dispose et surtout sur le système de garde libéral.