Le revivaliste et ses sources. Collectages et destins de la musique traditionnelle

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2024

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Cyril Isnart et al., « Le revivaliste et ses sources. Collectages et destins de la musique traditionnelle », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.4000/12w7u


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Résumé En Fr

The strange sharing of ethnography between professional ethnologists in France and revivalists embarking on the adventure of musical collecting cannot be reduced to an opposition between the ethnography of peasant cultures legitimized by institutions and an artistic activism based on repertoires deemed disqualified by its promoters. On the contrary, by postulating that revivalism has constructed an ethnography, or rather ethnographies, that are plural and experimental, collaborative and autonomous, collective and individual, we can see the singular paths that musicians, enamored of other aesthetics and driven by political passions, have taken in France. The shifting, unstable products of their ties to territories they discovered to be open, to musical knowledge they wished to conquer, and to institutions they domesticated, invented or refused, these collections constitute a source, as much ethnographic as musical, on which the supporters of "tradition" have built their destinies. Through the evocation of four contrasting figures on the French landscape - Michel Valière, Olivier Durif, Jérôme Casalonga and Manu Théron - it may become easier to think of the native plurality of revivalists and their sources, in the image of Daniel Fabre’s ethnography of France.

L’étrange partage de l’ethnographie par des professionnels ethnologues de la France et des revivalistes lancés dans l’aventure du collectage musical n’est pas réductible à une opposition entre l’ethnographie des cultures paysannes légitimée par les institutions et un activisme artistique basé sur les répertoires jugés disqualifiés par ses promoteurs. En postulant au contraire que le revivalisme a construit une, ou plutôt des ethnographies, plurielles et expérimentales, collaboratives et autonomes, collectives et individuelles, apparaissent alors les chemins singuliers que des musiciens, épris d’autres esthétiques et portés aussi par des passions politiques, ont empruntés sur le territoire français. Produits mouvants et instables de leurs liens à des territoires qu’ils découvraient ouverts, à des savoirs musicaux qu’ils souhaitaient conquérir et à des institutions qu’ils ont domestiquées, inventés ou refusées, les collectages constituent bien une source, autant ethnographique que musicale, sur laquelle les tenants de la « tradition » ont bâti leurs destins. À travers l’évocation de quatre figures contrastées du paysage français, Michel Valière, Olivier Durif, Jérôme Casalonga et Manu Théron, il devient peut-être plus facile de penser, à l’image de l’ethnographie de la France pensée par Daniel Fabre, la pluralité native des revivalistes et de leurs sources.

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