De l’opérationnel au policier : les officiers de Napoléon face à la pratique du renseignement

Fiche du document

Date

2017

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Michel Roucaud, « De l’opérationnel au policier : les officiers de Napoléon face à la pratique du renseignement », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.32p2tk


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’ère napoléonienne doit être considérée comme une période d’acculturation des militaires, c’est-à-dire de transmission générale des savoirs (ou d’interactions des savoirs et des techniques) qui constituent la culture de renseignement. Appréhender la culture de renseignement, c’est appréhender les pratiques en ce domaine. Le renseignement militaire opérationnel dans les armées napoléoniennes procède de deux cultures d’armes (armes savantes (génie, artillerie, ingénieurs géographes) et armes de mêlée (infanterie et cavalerie)) qui se construisent tout au long du XVIIIe siècle. L’état de guerre quasi permanent que connaît la période impériale cristallise les habitudes, les pratiques et les savoirs des militaires dans ce domaine. La normalisation et la standardisation des documents produits par les officiers dans leur activité de renseignement en témoignent. Au-delà des pratiques de renseignement opérationnel, les militaires mettent en œuvre sous l’Empire des pratiques propres au renseignement policier. Il s’agit ainsi de surveiller les populations et l’esprit public, que ce soit à l’intérieur des départements français comme à l’extérieur. Le travail en état-major participe à l’acculturation des officiers à ces différentes pratiques de renseignement et à leur normalisation.

The Napoleonic period should be seen as an era of acculturation for French soldiers in terms of the general transmission of knowledge (or the interaction of technicity and knowledge) in the field of intelligence gathering. How was intelligence gathered and what was concomitant culture of intelligence gathering? Operational military intelligence within Napoleonic armies came from two sources, namely, the Génie (the engineers) and Geographer Engineers, and the infantry and cavalry, via practices developed throughout the 18th century. The state of almost permanent warfare throughout the Empire period caused the crystalisation of customs, practices and knowledge in this domain, as can be seen from the normalisation and standardisation of the documents produced by intelligence officers in their duties. And beyond operational intelligence gathering, imperial soldiers also engaged in certain practices more related to police intelligence gathering. Here it was a question of surveillance of the populace and public opinion, both within and outside the departments of the Empire. The work done at headquarters level acculturated officers in the different facets of intelligence gathering and the normalisation of those facets.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en