30 juin 2010
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Gérard Guérin et al., « Entre sylviculture et pâturage dans les espaces boisés de la zone méditerranéenne française. L'innovation sylvopastorale en questions », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.331f33...
Dans les régions nord-méditerranéennes, l’élevage et la sylviculture ont connu des évolutions qui les ont tantôt rassemblés, tantôt séparés. La marginalisation des forêts méditerranéennes, peu productives et d’exploitation coûteuse, par les filières sylvicoles classiques et les difficultés économiques et climatiques du secteur de l’élevage dans ces mêmes régions invitent à une vision renouvelée du sylvopastoralisme. En forêt, la production fourragère est étalée dans l’année et sa composante herbacée se maintient sur pied plus tardivement qu’en milieu ouvert du fait de l’ombre des houppiers. Elle constitue alors par exemple une ressource pastorale pour l’été. La coupe sélective des arbres génère des produits-bois qui, outre le bois de chauffage domestique et la trituration, sont valorisables à travers de nouvelles filières comme le bois-énergie ou la construction. De même que le pâturage entretient le sous-bois et facilite l’intervention sylvicole suivante, le layonnage et l’éclaircie favorisent la circulation des animaux et, en faisant entrer la lumière, le développement de la ressource pastorale : développement de l’herbe, abaissement des feuilles, augmentation de la mise à fruits. La construction de cette cohérence productive pose de nombreuses questions, à différentes échelles, auxquelles l’article essaie de répondre en proposant : (i) une lecture sylvopastorale des milieux boisés ; (ii) une caractérisation des prélèvements partiels sur les arbres ; (iii) une caractérisation des modes d’exploitation pastorale en milieu boisé ; (iv) une réflexion surles différents niveaux de cohérence d’un projet sylvopastoral.