2021
Cairn
Jean-Pierre Sonnet, « Matthieu, disciple (Maththaios, mathētēs) d’une langue à l’autre », Nouvelle revue théologique, ID : 10670/1.33xuqt
L’article est dédié à Jean Radermakers qui, inlassablement, s’est fait « passeur » entre l’Ancien et le Nouveau Testament, entre l’hébreu et le grec. Dans l’évangile de Matthieu un personnage, le premier, s’est fait ainsi « passeur » : Matthieu, dont le nom met en consonance l’hébreu (l’élément mat-, de la racine nātan, « donner ») et le grec ( math-, du substantif mathētēs, « disciple »). La syllabe math- crée un écho d’un bout à l’autre du récit matthéen, entre la mention de Matthan dans la généalogie et l’envoi final par le Ressuscité, « faites-disciples ( mathēteusate) ». L’intrigue matthéenne est donc rythmée par le nom « bilingue » de Matthieu, comme elle l’est par celui de Jésus.