La gouvernance dans les Oasis : une utopie concrète du « faire ensemble » ?

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22 octobre 2020

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Alice Fontaine, « La gouvernance dans les Oasis : une utopie concrète du « faire ensemble » ? », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.34raas


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Créé en 2015 au sein du Mouvement Colibris fondé par Pierre Rabhi, le projet Oasis a pour objectif d’encourager la création de lieux de vie écologiques et solidaires. L’appartenance au réseau Oasis se fonde sur cinq critères, parmi lesquels figure l’idée de « gouvernance », entendue comme l’existence de règles organisationnelles et relationnelles dans un projet collectif. Cette étude vise à interroger la place de la gouvernance comme pilier de « l’utopie concrète » des Oasis, d’après le concept sociologique de Michel Lallement.Pour cela, nous confrontons notre objet d’étude à la démonstration empirique des dimensions réelles, collectives, situées et morales de ces expérimentations. La constitution de l’Oasis en « réseau » et son ancrage socio-historique et médiatique constituent le terreau fertile d’une utopie concrète. À l’échelle du Projet Oasis, les discours circulant contribuent à mettre en signes cette utopie concrète à travers un double récit mythologique et une mise en « vitrine » de ce nouveau mode de vie. À l’échelle des lieux, l’utopie concrète se matérialise dans les identités individuelles et collectives à travers la construction d’un « nous » par opposition au « eux ». La gouvernance apparaît comme un moyen de minimiser les risques inhérents au facteur humain dans les interactions sociales des Oasis. L’ancrage des pratiques dans des modèles organisationnels et relationnels s’envisage dans un rapport d’adhésion-négociation et dans la continuité des mythes fondateurs de l’Oasis. Dans le récit de leurs pratiques de gouvernance, les Oasis réaffirment l’utopie concrète dans la mise en scène du « nous » et dans une certaine ritualité. Toutefois, l’observation de contre-discours tout au long de ce développement nous amène à envisager la porosité des frontières entre utopie et idéologie, et à nuancer notre affirmation : en définitive, ce sont avant tout les représentations des acteurs eux-mêmes qui font de la gouvernance une composante de l’utopie concrète.

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