2014
Cairn
Olivier Guerrier, « Apophtegme et « rencontre » », Littératures classiques, ID : 10670/1.34v34v
La « rencontre », qui désigne chez les compilateurs et les conteurs du XVIe siècle le bon mot, apparaît comme une des traductions possibles, chez Amyot notamment, d’« apophtegma ». Ceci pourrait correspondre à un renforcement de la valeur de « trouvaille occasionnelle », dans la parole orale mais aussi écrite, contenue en germe dans le terme grec. Le chapitre « Du parler prompt ou tardif » des Essais de Montaigne paraît aller dans ce sens d’une mise en évidence de la contingence linguistique et donc mentale. L’article « rencontre » du Dictionnaire de Nicot, quelques années plus tard, pourrait bien confirmer cette forte solidarité, désormais, entre « rencontre » verbale et hasard.