French autobiographical comics (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrism La bande dessinée autobiographique francophone (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrisme En Fr

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26 juin 2014

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Catherine Mao, « La bande dessinée autobiographique francophone (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrisme », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.3500kx


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Résumé En Fr

Born in USA during the 70's, autobiographical comics blossomed later in France : endowed with a strong self consciousness, it happened to be structured from a collective or editorial point of view in the 90's. This syncretic genre wasn't obvious a priori, because it seems to originate in itself a failure with other forms of the ninth art, especially adventures, science-fiction or entertainment, in other terms with what stands for comic strips purposes in most people mind. The writing of the self may provide spontaneously tools for an opening up : breaking, hybridization and lyrism appear to be three ways to enlarge the traditional area of comic strips. Searching for new creative balances, the author has studied the vexed topic of self-portrait. Usually considered as the art of character, comic strips enforce the art cartoonist to solve equations that first seem insoluble and to invent tricks that we owe to describe : self-portrait hybridizes with representation of the self, identity with otherness, reality with fiction. And that is because autobiographical comic strips introduces a whole change of paradigm in the order of representation and narration : from this point of view, autobiography offers a thread allowing to travel all over history and modernity of the ninth art.

Apparue aux États-Unis dans les années 70, la bande dessinée autobiographique s’est épanouie plus tardivement en France : très consciente d’elle-même, elle s’est structurée dans les années 90 d’un point de vue collectif et éditorial et s’est révélée en cela pleinement structurante. Cette alliance n’allait pourtant pas de soi puisqu’elle semble rompre par nature avec d’autres formes du neuvième art, à commencer par l’aventure, la science-fiction ou le divertissement, autrement dit avec ce qui constitue parfois dans l’imaginaire commun la vocation même de la bande dessinée. L’écriture de soi semble donc fournir de manière spontanée les outils d’un décloisonnement : la transgression, l’hybridation et le lyrisme apparaissent comme trois modalités d’ouverture de l’espace traditionnel du neuvième art. À la recherche de nouveaux équilibres créatifs, l’auteur s’est notamment confronté à l’épineuse question de l’autoportrait. Traditionnellement art du personnage, la bande dessinée force le dessinateur à résoudre des équations qui semblent a priori insolubles et à inventer des ruses qu’il nous revient de décrire : l’autoportrait s’hybride avec l’autoreprésentation, l’identité avec l’altérité, le réel avec la fiction. C’est tout un changement de paradigme que la bande dessinée autobiographique introduit dans l’ordre de la représentation et de la narration : de ce point de vue, elle offre un fil conducteur permettant de traverser l’histoire et la modernité du neuvième art.

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