Models-as-Usual for Unusual Risks? On the Value of Catastrophic Climate Change

Résumé En Fr

We study the role of alternative intertemporal preference representations in a model of economic growth, stock pollutant and endogenous risk of catastrophic collapse. We contrast the traditional "discounted utility" model, which assumes risk neutrality with respect to intertemporal utility, with a multiplicative choice model that displays risk aversion in that dimension. First, we show that both representations of preferences can rationalize the same "business as usual" economy for a given interest rate and no pollution externality. Second, once we introduce a collapse risk whose hazard rate is a function of the pollution stock, multiplicative preferences recommend a much more stringent policy response. An illustration in the context of climate change indicates that switching to the multiplicative preference representation has a similar effect, in terms of policy recommendations, as scaling up the schedule of the hazard rate by a factor of 100.

Nous étudions les implications de différentes représentations des préférences intertemporelles dans un modèle de croissance avec un stock de pollution et un risque catastrophique endogène. Nous comparons le modèle traditionnel de l'utilité escompté, qui est neutre par rapport au risque sur l'utilité intertemporelle, avec un modèle de choix multiplicatif qui présente une aversion pour ce risque. Nous montrons tout d'abord que les deux modèles peuvent rationaliser la même économie de " statu quo " sans externalité de pollution, pour un niveau donné du taux d'intérêt. Lorsque nous introduisons un risque catastrophique dont la probabilité dépend du stock de pollution, nous montrons en revanche que le modèle de choix multiplicatif recommande une politique climatique plus forte. Nous proposons une illustration numérique avec un modèle de changement climatique qui indique que le passage au modèle multiplicatif a un impact qualitativement semblable (en terme de politique climatique) à une multiplication par 100 du risque instantané de transition vers un état post-catastrophe climatique.