2019
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Danilo Garcia Caceres, « L'instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer : Dernier espoir ou nouveau départ juridique pour la conservation de l'Océan ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.352407...
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) ne constitue pas, à elle seule, un instrument juridique suffisant pour permettre d'assurer une gestion coordonnée de la haute mer. Différents dispositifs et plusieurs organisations participent également, à l'échelle internationale, à la gestion des activités qui ont lieu dans cet espace maritime. Dans ce cadre, la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, le partage des bénéfices concernant les ressources génétiques marines, ou encore le transfert de techniques marines sont autant de sujets que le nouveau droit de la mer doit appréhender en garantissant une coopération effective entre toutes les parties prenantes. La haute mer, espace dans lequel le principe de liberté se traduit parfois en une « loi du plus fort » ou, dans le meilleur des cas, en la règle du « premier arrivé, premier servi », porte de nombreux défis. Afin d'assurer un meilleur encadrement de la gouvernance en haute mer et la protection de la biodiversité dans les zones qui s'étendent au-delà de la juridiction nationale, l'Organisation des Nations Unies (ONU) travaille à l'élaboration d'un accord inédit : l'« Instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale », dit accord ZAJN. Les enjeux attachés à cet accord, envisagé comme un acte contraignant, sont primordiaux : en premier lieu, parce que cet espace maritime soumis au nouveau droit de la mer est vaste ; en second lieu, plus généralement, en raison des risques de pollution et de préjudices, mais aussi parce que l'exploration et l'exploitation sans limites de ressources très convoitées condamnent l'humanité à sa propre destruction. Dès lors, une question centrale se pose : en l'état actuel, quels sont le bilan ainsi que les perspectives juridiques et géopolitiques que l'on peut d'ores et déjà dégager des négociations de cet accord ?