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Christophe Blot, « États-Unis : Donald Trump peut-il casser la croissance ? », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.353c7f...
L’économie américaine a maintenu son dynamisme tout au long de l’année 2024 ce qui s’est traduit par une augmentation du PIB de 2,8 % après 2,9 % en 2023. Selon les données du CBO (Congressional Budget Office) le PIB serait 1,8 point au-dessus de son potentiel au quatrième trimestre 2024, niveau le plus élevé depuis le début des années 2000. Pour autant, le résultat des élections présidentielles s’explique probablement en partie par l’insatisfaction des citoyens à l’égard de leur situation économique. La hausse des prix a rogné le pouvoir d’achat du salaire, notamment en 2022. La situation s’est améliorée en 2023 et 2024 grâce au repli de l’inflation et au maintien d’une dynamique du salaire horaire favorable. L’inflation – mesurée par l’indice des prix à la consommation – se maintient toutefois autour de 3 %, tirée notamment par les augmentations des indices du coût du logement et des services de transport. Sur le marché du travail, l’année 2024 a été marquée par de moindres créations d’emploi : 2,1 millions – soit une croissance de 4,3 % selon les données de l’Establishment survey – contre 3,3 millions en 2023 (+2,2 %), dans un contexte de croissance pourtant similaire reflétant ainsi des gains de productivité. En corollaire, le taux d’emploi reste proche de 60 % depuis le début de l’année 2022, un niveau toutefois inférieur de 0,7 point à celui de l’année 2019. Enfin, même si les conditions économiques contribuent à améliorer le solde budgétaire, la politique budgétaire est restée procyclique avec un déficit qui se maintient à un niveau élevé : 6,5 % pour l’État fédéral. [Premier paragraphe]