Les ethnolectes norvégiens du Nord à substrats same du Nord et kvène : des perceptions entre spontanéité, saillance et altérité linguistique

Fiche du document

Date

13 avril 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Alexandre Chollet, « Les ethnolectes norvégiens du Nord à substrats same du Nord et kvène : des perceptions entre spontanéité, saillance et altérité linguistique », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.35guyn


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Territoire historiquement multilingue et multiculturel, l’actuel comté de Troms og Finnmark fût au cœur de la politique assimilationniste de « norvégianisation » (fornorskningspolitikken) exercée par l’Etat norvégien à l’égard des populations Kvènes et Sames de la première moitié du XIXe siècle jusque dans les années 1950 (Lane 2010). La conversion linguistique extensive et forcée de ces communautés linguistiques minoritaires eût pour effet de voir l’émergence de nouvelles variétés orales de norvégien marquées par leurs substrats same du Nord et kvène, et aujourd’hui décrites en tant qu’ethnolectes dans la littérature dédiée (cf. Sollid 2009, 2013). Si ces variétés de contact – au nombre de locuteurs vraisemblablement restreint – semblent de nos jours être entrées dans une phase de « désethnolification » (Johansen 2010), leur persistance dans l’imaginaire linguistique collectif apparaît pourtant encore vivace. C’est en tout cas ce que tendent à démontrer les premiers résultats de ma thèse, dans laquelle je me consacre à l’étude des perceptions de jeunes locuteurs natifs de norvégien autours des variétés de norvégien à substrat finno-ougrien. En effet, une importante convergence spontanée dans l’identification et la description de traits phonologiques, prosodiques ou syntaxiques imputés au same du Nord et au kvène émanent des données collectées auprès des non-linguistes sur le terrain. La présente communication s’attachera dès lors à tenter de mettre en lumière les interconnexions entre la spontanéité des descriptions fournies par les informateurs, la saillance sociolinguistique que revêtent les traits décrits, et l’importance du paramètre de l’altérité linguistique dans l’exercice de ces phénomènes. Pour ce faire, plusieurs cadres théoriques et approches méthodologiques viendront nourrir cette discussion, dont la typologie en quatre dimensions de la « conscience linguistique populaire » développée par Preston (1996), ainsi que les processus sémiotiques de différenciation d’Irvine & Gal (2000) en écho des travaux de Rácz (2013) sur la notion de saillance.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en