Zones d'initiation et de contribution des laves torrentielles dans les bassins marneux. Exemple du torrent de Faucon (Bassin de Barcelonnette, Alpes-de-Haute-Provence)

Résumé En Fr

A geomorphic study was carried out for the first time on the Faucon torrent (Barcelonnette basin, Alpes-de-Haute-Provence), where a debris flow occurred on August 19th 1996. This flow was triggered by a severe thunderstorm in the upper part of the catchment. The rupturing of a natural dam in the stream channel caused the debris-flow. Grain-size distribution and pétrographie analysis of the debris-flow deposit bring out the granular character of the flow during the first hectometre, and its cohesive character beyond that point and as far as the debris fan. Geomorphic observations and laboratory tests show the existence of two source areas: a triggering area and several contributing areas. These contributing areas seem to have supplied the bulk of the flow material.

La compréhension et la gestion des risques induits par les laves torrentielles nécessitent une approche pluridisciplinaire regroupant les compétences de l'ingénierie géotechnique, de l'hydraulique, de la climatologie, de la géologie et de la géomorphologie. Cette dernière apporte des informations indispensables à la recherche des zones sources des laves torrentielles. Une étude géomorphologique a été menée sur le torrent du Faucon (bassin de Barcelonnette, Alpes-de-Haute-Provence), où une importante lave torrentielle s'est produite le 19 août 1996. Cette lave s'est formée à la suite d'un violent orage sur les hauteurs du bassin de réception, provoquant la rupture brutale d'un embâcle naturel dans le chenal. Les analyses granulométriques des dépôts de la lave torrentielle permettent de décrire un écoulement d'abord granulaire dans les premiers hectomètres puis cohésif jusqu'à la zone principale de dépôt, qui traduit l'hétérogénéité géologique observée dans le bassin versant du Faucon. L'analyse morphologique associée aux analyses comparatives des dépôts de laves et des formations superficielles, en laboratoire ont permis de distinguer deux zones sources bien distinctes : une zone de déclenchement stricto sensu et plusieurs zones de contribution.