2012
Cairn
Jean Goffi, « Chapitre 1. Nature humaine et amélioration de l'être humain à la lumière du programme transhumaniste », Journal International de Bioéthique, ID : 10670/1.3648e8...
On distingue classiquement trois positions relatives à la question de la nature humaine. Selon l’approche essentialiste, il existe une nature humaine invariable, la même pour tous ; selon l’approche existentialiste, il n’existe pas de nature humaine, mais des invariants existentiaux ; selon une approche médiane, il n’existe de nature humaine qu’un un sens faible et il vaudrait mieux parler d’invariants anthropologiques. On s’intéresse ici aux spéculations des transhumanistes qui pensent qu’il existe bien une nature humaine, mais en font un stade particulier de l’évolution biologique, destiné à être dépassé au moyen des technologies de l’hyper-modernité. On montre que ce projet radicalise et caricature les possibilités effectives d’amélioration de l’être humain.