Aux origines de la Ve République : Charles de Gaulle et la fonction présidentielle

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2007

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Frédéric Turpin, « Aux origines de la Ve République : Charles de Gaulle et la fonction présidentielle », Parlement[s], Revue d'histoire politique, ID : 10670/1.364b57...


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Résumé En Fr

The theory of Rassemblement is fundamental in the conception that the General de Gaulle has of the State and, consequently, of the presidential function. It’s the result of his reading of French History : the State should go beyond the divisions between the French people, basing itself upon the permanent characteristics of the French Nation, and that, thanks to a charismatic guide who would ensure the state continuity and rally the French people. At the end of the Second World War, he failed to impose his views and his conception of the State and its Head of State was incompatible with the IVth Republic. So, from 1946 to 1958, Charles de Gaulle was, along with his friends from RPF, constantly in opposition to the system and kept stressing the necessity of reforming the constitution. He did not take part in the presidential elections of 1947 and 1953, even if, in 1953, the parliamentarians elected as from the RPF, took part in the electoral process. He nonetheless paid attention to the prestige of the Head of State and remained very critical of the result of the vote.

La notion de rassemblement est fondamentale dans la conception que le Général de Gaulle se fait de l’État et, par là, de la fonction présidentielle. Elle ressort de sa lecture de l’histoire de France : l’État doit dépasser la tendance des Français à se diviser en se fondant sur les éléments intemporels de la nation française et ceci grâce à un guide charismatique qui garantisse la continuité de l’État et qui rassemble les Français. Il échoue, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, à imposer ses vues et sa conception de l’État et de son chef est incompatible avec la IVe République. Aussi, de 1946 à 1958, Charles de Gaulle reste-t-il dans une opposition constante au régime et martèle-t-il, avec ses compagnons du RPF, la nécessité d’une réforme constitutionnelle. Il se tient à l’écart des deux scrutins présidentiels de 1947 et 1953, même si lors de ces dernières élections, les parlementaires issus du RPF participent au jeu électoral. Il n’en reste pas moins vigilent quant au prestige du chef de l’État et sévère quant à l’issue du scrutin.

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