Paleoenvironmental study of modern charcoal making activity on forest soils in the Northern Vosges Mountains (Bitche, France): A multidisciplinary study of two remaining charcoal platforms and associated soils sequences Étude paléoenvironnementale d'une activité moderne de fabrication de charbon de bois sur des sols forestiers dans les Vosges du Nord (Bitche, France) : Une étude multidisciplinaire de deux plates-formes de charbon de bois restantes et des séquences de sols associées En Fr

Résumé En Fr

This multidisciplinary study aims to decipher the impact of ancient charcoal production on past and present‐day soils in the northern Vosges Mountains. Soil observations in the field and laboratory were complemented by charcoal and phytolith studies on large thin sections, molecular analyses of organic pollutants, and phytolith analysis on bulk samples. The complex technosol platform records an ancient natural soil sequence buried by a human‐made platform on which charcoal accumulated. The current upslope soil is an entic Podzol . Palaeoecological data collected in the buried soil are reliable owing to low bioactivity due to soil acidity. Podzolisation predated the platform construction. The presence of ashes induced low soil alkalisation developed in the charcoal hearth remains and appears to have generated the migration of subsequent iron/clay/organic bands throughout the platform sediment and the buried soil. Charcoal studied in thin sections revealed mainly Quercus and Fagus taxa. Phytolith studies suggest that a less dense or degraded forest preceded platform construction, probably due to former woodland coppicing or earlier disorganised wood gathering. The specific distribution of polycyclic aromatic hydrocarbons sorbed on charcoal has persisted in soils throughout centuries, but we have no evidence that charcoal‐making activities contributed to diffuse global pollution.

Cette étude multidisciplinaire a pour but de déchiffrer l'impact de la production ancienne de charbon de bois sur les sols passés et présents dans les Vosges du Nord. Les observations du sol sur le terrain et en laboratoire ont été complétées par des études de charbon de bois et de phytolithes sur de grandes coupes fines, des analyses moléculaires de polluants organiques et des analyses de phytolithes sur des échantillons en vrac. La plate-forme est un anthroposol complexe qui témoigne d'une ancienne séquence de sol naturel enfouie par une plate-forme artificielle sur laquelle s'est accumulé le charbon de bois. Le sol actuel de la pente est un podzosol. Les données paléoécologiques recueillies dans le sol enfoui sont fiables en raison de la faible bioactivité due à l'acidité du sol. La podzolisation a précédé la construction de la plate-forme. La présence de cendres a induit une faible alcalinisation du sol qui s'est développée dans les restes du foyer de charbon de bois et semble avoir généré la migration des bandes de fer/argile/matières organiques ultérieures dans les sédiments de la plate-forme et dans le sol enfoui. Les charbons de bois étudiés en coupes minces ont révélé principalement des taxons de Quercus et de Fagus. Les études de phytolithes suggèrent qu'une forêt moins dense ou dégradée a précédé la construction de la plate-forme, probablement en raison d'un ancien taillis ou d'une collecte de bois désorganisée. La distribution spécifique des hydrocarbures aromatiques polycycliques sorbés sur le charbon de bois a persisté dans les sols au cours des siècles, mais nous n'avons aucune preuve que les activités de fabrication du charbon de bois ont contribué à une pollution globale diffuse.