1 juillet 2024
Open Access , http://purl.org/eprint/accessRights/OpenAccess
Klemia Redon, « Héritage afro-cubain : Entre identité culturelle et représentation folklorique donnée à voir aux touristes (1992-2021) », Theses.fr, ID : 10670/1.36e658...
Chargé d’une histoire aussi complexe que riche, Cuba s’est converti en quelques années en une destination prisée pour la beauté de ses paysages, de ses plages mais aussi de la chaleur et de la convivialité qui se dégagent de ses habitants.Après une crise économique sans précédent qui frappe Cuba à partir du début des années 1990 appelée « el Periodo Especial en tiempo de paz », le gouvernement de Fidel Castro décide de développer une politique touristique visant à favoriser l’économie mise à mal par l’arrêt du soutien financier de l’Union Soviétique. Le « crocodile » de la Caraïbe, lieu stratégique entre une Europe coloniale et l’Amérique, longtemps aux mains des Espagnols, puis des Anglais ; n’a cessé de voir s’opérer de nombreux processus de transculturation, d’acculturation tout au long de son histoire, bouleversant ainsi bon nombre de codes socio-culturels donnant lieu à cette identité culturelle cubaine si singulière.À partir des années 1960, et fort de cette diversité culturelle, le gouvernement de Fidel Castro dissociant les manifestations culturelles populaires et le folklore, s’est emparé de l’héritage culturel traditionnel des esclaves, tout en l’adaptant et le profanisant. Cette volonté de mettre en avant la culture afro-cubaine s’est accentuée dans les années 1990 avec l’arrivée du tourisme à Cuba. La multiplication des complexes hôteliers, la diversification des propositions touristiques, et la volonté de faire entrer des devises sur le territoire, ont accentué le phénomène de marchandisation du folklore.Alors entre stratégies politiques, folklore et préservation d’un patrimoine immatériel, qu’est-il donné à voir et à comprendre de la cubanía aux touristes de passage sur l’île ?