Соляной рынок Вологды 1630‑х – 1650‑х гг. и развитие коммерческого знания в России XVII в.

Résumé En Fr

The article presents the results of an experimental application of complex analysis methods to account books of monasteries: exploiting these documents helps fill in the gaps in the historical sources on trade in seventeenth-century Russia caused by the lack of customs books for a number of large markets. Consideration of the history of salt trade in the compounds of the Solovetskii, Spaso-Prilutskii and Kirillo-Belozerskii monasteries in Vologda and a comparison of these data with each other and with the information provided by the only known fragment of the Vologda customs book of 1634-1635 make it possible to demonstrate both the potential and limitations of such an approach. On the one hand, this approach allows, under certain conditions, to restore some key indicators of commodity markets with a sufficient degree of reliability. On the other hand, it does not give grounds for judging the long-term development of trade in the market of a city or region as a whole since it does not allow us to get an idea of the dynamics of the turnover of various groups of goods. Such work requires other methods which have yet to be created.

Afin de combler les lacunes – dues à l’absence de livres de douane pour un certain nombre de grands marchés – que présentent les sources sur l’histoire du commerce en Russie au xviie siècle, l’auteur a procédé à une analyse complexe de livres de comptes de monastères. L’article présente les résultats de cette expérience. L’examen de l’histoire du commerce du sel au sein des monastères de Vologda, Soloveckij, Spaso-Priluckij et Kirillo-Belozerskij, et la comparaison de ces données entre elles et avec les informations livrées par le seul fragment connu du livre de douane de Vologda de 1634-1635 ont permis de démontrer tant le potentiel que les limites d’une telle approche. Certes, celle-ci permet, sous certaines conditions, de rétablir certains indicateurs clés des marchés de matières premières avec un degré de fiabilité suffisant. Toutefois, elle n’autorise pas à juger de l’évolution à long terme des échanges sur le marché d’une ville ou d’une région dans son ensemble, puisqu’elle ne traduit pas la dynamique du chiffre d’affaires des différents groupes de marchandises. Une telle recherche nécessiterait de nouvelles méthodes d’investigation qui restent à élaborer.