Aspects transculturels des rites de morts en réanimation

Résumé En Fr

The transcultural aspect of end-of-life situations in intensive care unit (ICU) is a little-studied subject that likely holds significant importance. We know that the rites accompanying them vary according to cultures and are rarely independent of the societies or systems of thought in which they evolve. Indeed, we believe that the place where they are performed remains essential for their proper execution. Intensive care unit is a hostile environment where, behind overmedicalization and heightened technicality, there is also considerable physical and psychological violence for patients and their families, especially in end-of-life situations. The latter is managed in a controlled and rationalized manner. Our research therefore aims to study the place and functions of these rites in intensive care through a transcultural approach. We conducted three semi-structured interviews with relatives of patients who died in intensive care. Through these three culturally distinct situations, we have shown, on one hand, that the experience of relatives of a patient in intensive care is complex. It remains marked by misunderstanding in the face of the violence and temporality of the end of life. On the other hand, we found that end-of-life rites must be integrated for optimal support of the patient and their relatives. Finally, the intensive care environment imposes at least partially specific conditions on the performance of these rites. These results need to be confirmed by a study with a larger sample size

L’aspect transculturel des fins de vie en réanimation est un sujet peu étudié et tientprobablement une place très importante. Nous savons que les rites qui les accompagnent sont variables selon les cultures et sont rarement indépendants dessociétés ou des systèmes de pensées dans lesquels ils évoluent. En effet, nouspensons que le lieu où ils sont effectués demeure aussi essentiel pour leur bonneréalisation. La réanimation est un milieu hostile où derrière une surmédicalisation et une technicité exacerbée se cache également une violence physique et psychique non négligeable pour les patients mais aussi pour leurs familles d’autant plus dans les situations de fin de vie. Cette dernière y est accompagnée de manière contrôlée, rationalisée. Notre recherche a donc pour objectif d’étudier la place et les fonctions de ces rites en réanimation à la lumière d’une approche transculturelle. Nous avons réalisé trois entretiens semi-directifs des proches de patients décédés en réanimation. À travers ces trois situations culturellement distinctes. Nous avons montré d’une part,que le vécu des proches d’un patient en réanimation est complexe. Il reste marquépar l’incompréhension face à la violence et la temporalité de la fin de vie. D’autre part que les rites de fin doivent être intégrés pour un accompagnement optimal du patientet de ces proches. Enfin que le milieu réanimatoire impose au moins partiellementdes conditions particulières quant à la réalisation de ces rites. Ces résultats sont àconfirmer par une étude avec un effectif plus important.