2024
Marie Salgues, « Fernando Díaz de Mendoza, marqués de Fontanar o el cuerpo aristocrático del delito », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.38d877...
Cet article étudie la trajectoire d’un célèbre comédien de la fin du XIXe siècle en Espagne depuis le prisme du regard que lui portèrent ses pairs, c’est-à-dire la haute noblesse espagnole dont il était issu. D’abord porté aux nues comme comédien amateur quand les représentations se font dans un entre-soi très sélect, il est ensuite le centre de critiques qui trahissent le refus de voir ce « corps » aristocratique offert à un regard plébéien, au tout venant. Parallèlement, Fernando Díaz de Mendoza proclame le peu de cas qu’il fait de ses titres et tente de se créer une biographie de comédien telle que les plus grands ont pris l’habitude de le faire, qui dessine une véritable trajectoire héroïque, de l’appel de la vocation jusqu’à la consécration. Cette nécessité de se réinventer une identité et les différents parcours de ses enfants (l’un issu de la haute noblesse également par sa mère, les autres ayant une mère comédienne) prouvent que le corps aristocratique continue à se considérer comme non soluble dans la société.