2016
Cairn
Régis Authier, « Ecuatorial d’Edgard Varèse : une étude des relations entre le texte et l’organisation musicale », Musurgia, ID : 10670/1.38vqv2
Créé le 15 avril 1934 à New-York, Ecuatorial marque le retour d’une vocalité délaissée depuis Offrandes. Méconnue, rarement étudiée, l’œuvre occupe une position charnière en ce qu’elle prélude à deux décennies de pénible créativité. L’effectif instrumental affiche d’emblée un caractère expérimental symbolisé par l’usage des thérémines. Des liens évidents entre le texte – issu des Légendes du Guatemala de Miguel Angel Asturias – et la musique peuvent être observés aux niveaux les plus extrêmes de l’organisation musicale : l’homologie du phrasé constitue une première racine commune. Aux niveaux intermédiaires, la musique déborde toutefois largement du poème et témoigne d’une réelle autonomie sur le plan mélodique et orchestral. De ces deux points de vue, Varèse semble avoir recherché la plus grande diversité relationnelle : texte et musique ne coïncident plus que de façon occasionnelle.