2014
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Eric Pottier et al., « Systèmes allaitants et innovation en élevage », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.17180/b0pa-rv63
L’allongement des périodes de pâturage des troupeaux allaitants en phase hivernale est aujourd’hui une alternative pour maitriser les coûts de production et sécuriser le système fourrager. Ce projet avait pour objet, dans le cas des ovins allaitants, de préciser les effets sur les performances zootechniques et le bien-être animal de quelques pratiques de gestion du pâturage hivernal. Deux types génétiques très différents, le « Mouton Vendéen » et la « Romane », qualifiées respectivement d’herbagère et de prolifique ont été utilisés. Dans le cas des bovins, l’objectif était d’évaluer l’intérêt de disposer d’un parc stabilisé d’hivernage (PSH) pour allonger le pâturage tout en ayant le souci de préserver les prairies face au risque de dégradation par le piétinement. Un travail spécifique sur l’évolution quantitative et qualitative en hiver de différents couverts prairiaux complétait ces dispositifs. A ces travaux expérimentaux était associé un travail d’exploration par enquêtes auprès d’éleveurs et de techniciens des évolutions innovantes des pratiques d’élevage réalisées et envisagées. Ces travaux confirment la possibilité de conduire des bovins ou des ovins, en situation de plein air et de pâturage, sans pénaliser les performances, y compris avec des animaux présentant des besoins alimentaires élevés (brebis en fin de gestation). On constate que les animaux sont en capacité de pâturer bas et l’herbe ingérée peut représenter une part significative de la ration des bovins voire la totalité dans le cas des ovins. La possibilité de disposer d’une zone de repli facilement accessible comme le PSH dans le cas des bovins apparait particulièrement intéressante sachant que cette installation représente de l’ordre de 80 % du coût d’une place en bâtiment, en incluant un dispositif de récupération des lixiviats dont il semble qu’on ne puisse s’en dispenser. Par contre s’agissant de litière accumulée, avec des consommations de paillemodestes, ces installations ne nécessitent pas d’aire de stockage des fumiers. Si les innovations mises en place dans les élevages ont jusqu’ici peu concerné les pratiques de pâturage, plus de la moitié des éleveurs ovins expriment des attentes sur la gestion des surfaces mais en citant plutôt des argumentaire solide sur les potentialités de la prairie à répondre aux enjeux de demain.