Palaces burn too. On some of the traces left by the fires that occurred in the Palace of the Popes in Avignon in the 14th century Les palais brûlent aussi. Sur quelques traces laissées par les incendies survenus au Palais des Papes d’Avignon au XIVe siècle En Fr

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2021

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Philippe Bernardi, « Les palais brûlent aussi. Sur quelques traces laissées par les incendies survenus au Palais des Papes d’Avignon au XIVe siècle », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.3a1336...


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Résumé En Fr

This article approaches the history of fires through the history of the setbacks experienced by a building long presented as a Gothic anti-cathedral: the Palais des Papes in Avignon. The predominance of masonry in this construction should not obscure the important use of wood to cover many spaces. With these frameworks, fire is not far away and introduces an element of imponderability into a history that one might think is made up of a succession of projects (demolition, reconstruction, alterations or additions). The Palace of the Popes in Avignon has had to suffer the ravages of fire on several occasions. The analysis of two major events: the fire of the Tower of Trouillas, which occurred in 1354, and that of the Great Chapel, in 1369, are two files that are rich enough to provide some elements of reflection on the origin of the disasters, the means implemented to fight the fire and the memory of the fire.The fire may have multiple origins about which the documentation provides little information. In a few cases, responsibilities are clearly pointed out, but the accounts most often insist on the accidental nature of the disaster. If there is no mention of any surveillance, it is more than likely that the times and places of least traffic were more conducive to danger. Prevention then requires that fuels be kept as far away as possible and that particular care be taken in the construction of chimneys and lighting systems.The accounts are discreet on the question of prevention, but more so on the question of active firefighting. The number of people mobilised at the time is significant, even if the means made available to them may seem derisory. In order to limit the fire and slow down its progression, but also to attempt to extinguish it, the accounts show recourse to insulation.The range of responses that can be seen in the accounts testifies to a certain reactivity in the face of the fire, which they try to tackle as quickly as possible, to contain and isolate, even if it means doing their part.As for the memory of the fire, we note that as long as the Palais d'Avignon was the residence of the pontiffs, the stigma of the disaster seems to be erased as quickly as possible. The aftermath of the fire thus consists of two phases: a cleaning of the premises and a restoration-reconstruction.

L’article présenté aborde l’histoire des incendies à travers celle des déboires qu’a pu connaître un bâtiment longtemps présenté comme une anti-cathédrale gothique : le Palais des Papes d’Avignon. La prédominance des maçonneries dans cette construction ne doit pas gommer l’usage important qui fut fait du bois pour couvrir de nombreux espaces. Avec ces charpentes, le feu n’est pas loin et introduit une part d’impondérable dans une histoire que l’on pourrait croire faite d’une succession de projets (de démolition, de reconstruction, d’aménagements ou d’adjonction). Le Palais des Papes d’Avignon a eu à subir à diverses reprises les ravages du feu. L’analyse de deux événements majeurs : l’incendie de la Tour de Trouillas, survenu en 1354, et celui de la Grande Chapelle, de 1369, se proposent comme deux dossiers assez riches pour apporter quelques éléments de réflexion sur l’origine des sinistres, les moyens mis en œuvre pour lutter contre le feu et la mémoire de l’incendie.L’incendie peut avoir des origines multiples sur lesquelles la documentation apporte peu de renseignements. Dans quelques cas, les responsabilités sont clairement pointées mais les comptes insistent le plus souvent sur le caractère accidentel du sinistre. S’il n’est fait, nulle part, état d’une quelconque surveillance, il est plus que probable que les moments et les lieux de moindre circulation se soient révélés plus propices au danger. La prévention passe ensuite par un éloignement, autant que possible, des combustibles et un soin particulier apporté à la confection des cheminées et des systèmes d’éclairage.Discrets sur la question de la prévention, les comptes s’avèrent, en revanche, plus diserts en ce qui concerne la lutte active contre l’incendie. Les effectifs mobilisés alors marquent l’esprit par leur importance, même si les moyens mis à leur disposition peuvent paraître dérisoires. Pour limiter l’incendie et freiner sa progression, mais aussi pour tenter d’en favoriser l’extinction, les comptes témoignent d’un recours au cloisonnement d’isolation.La gamme de réponses que la lecture des comptes laisse entrevoir témoigne d’une certaine réactivité face à l’incendie sur lequel on tente d’intervenir au plus vite, que l’on cherche à contenir et à isoler, quitte à faire la part du feu.Quant à la mémoire de l’incendie, nous constatons que tant que le Palais d’Avignon a été le lieu de résidence des souverains pontifes, les stigmates de la catastrophe semblent effacés au plus vite. L’après incendie se compose ainsi de deux phases : un nettoyage des lieux et une restauration-reconstruction.

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