2024
Cairn
Francis Wolff, « Percevoir la beauté musicale : la fonction de la forme », Cahiers philosophiques, ID : 10670/1.3aef77...
La beauté d’une œuvre musicale dépend de certaines de ses propriétés formelles perceptibles par un sujet dans une attitude esthétique. Elle n’est pas dans la forme musicale mais elle n’en est pourtant pas indépendante. Ce rapport est précisé grâce à l’analyse de la beauté dans une démonstration mathématique. Elle dépend du rapport entre la pauvreté et l’évidence des prémisses, et la richesse et l’éloignement de la conclusion. La beauté obéit ainsi à des principes leibniziens : celui, quantitatif, d’économie de moyens, et celui, qualitatif, de perfection. On s’efforce ensuite d’appliquer ces principes à deux exemples musicaux : le début du Prélude en do mineur du Premier livre du Clavier bien tempéré de J.-S. Bach et une ligne de chant d’un air de Verdi. On en conclut que percevoir la beauté, c’est percevoir l’intelligible dans le sensible.