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Vincent Cousseau et al., « Foires et marchés en Limousin à l'époque moderne », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.3asbzc
Par sa situation géographique le Limousin participe activement au XVI e siècle aux échanges d'une part entre les provinces du nord (du Berry à la Picardie et aux Flandres, en passant par la capitale) et du sud, d'autre part entre les provinces de l'ouest (Poitou, Charentes) et le Lyonnais avec les axes transversaux Bordeaux-Lyon et La Rochelle-Lyon 1. Les échanges sont particulièrement soutenus en direction de l'aire atlantique, avec deux zones bien identifiées : le Poitou-Charentes-Aunis et une zone allant du Périgord au Piémont pyrénéen 2. L'activité de négoce se concentre sur Limoges, qui fait office d'entrepôt d'un large assortiment de produits destinés soit à la consommation dans la province, soit à la revente au-delà, comme le sel de Brouage à destination de l'Auvergne. La qualité souvent insuffisante de la voirie ne constitue pas un obstacle, le transport se réalisant alors à dos de mulets ou sur pied pour le bétail. Toute l'activité commerciale ne repose pas sur des marchands établis tenant boutique, mais sur les marchés et les foires, si répandus dans la France pré-industrielle. Le marché répond aux besoins alimentaires des populations locales et constitue le lieu où les producteurs et les consommateurs d'une paroisse et des paroisses immédiatement voisines se rencontrent, souvent sur un rythme hebdomadaire. La foire correspond en revanche à une zone d'approvisionnement plus vaste et surtout à des ventes plus importantes en quantité et en valeur, en répondant au besoin des producteurs locaux d'écouler leurs marchandises auprès de marchands de l'extérieur.