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Céline Antonin et al., « Le syndrome du poisson rouge: Perspectives 2011-2012 pour l'économie mondiale », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/reof.117.0009
Au second semestre 2010, l’économie mondiale a confirmé le redressement engagé à la mi-2009. Il convient néanmoins de relativiser la portée de ce redressement car les économies développées sont loin d’avoir apuré les conséquences de la récession. Tous les grands pays industriels affichent encore des niveaux de PIB par habitant inférieurs au point haut du premier trimestre 2008 ; le chômage, s’il a interrompu sa progression, reste à des niveaux rarement observés dans le passé. Ce diagnostic d’une dérive des économies vers la déflation est brouillé par la hausse des prix des matières premières qui ranime le débat sur l’opportunité d’un resserrement de la politique monétaire. Dans le même temps se profile un redressement des finances publiques mises à mal par les politiques de soutien et le jeu des stabilisateurs automatiques durant la crise.En conduisant des politiques restrictives trop précocement et simultanément, les gouvernements, sous la pression des marchés, prennent le risque de brider une reprise fragile et, finalement, de retarder la réduction des déficits. Le retour aux politiques keynésiennes de soutien de la demande aura été éphémère.