Giono et les idées pascaliennes devenues folles

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22 janvier 2024

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Quel titre sonne plus pascalien qu’Un roi sans divertissement ? Une comparaison attentive révèle cependant le caractère parodique des nombreux clins d’œil du roman à la liasse célèbre des Pensées. En 1946, Jean Giono est interdit de publication par le Comité national des écrivains. S’agit-il pour lui de donner le change à l’existentialisme ambiant caricature de la philosophie du néant des grands auteurs spirituels du xviie siècle ? En visionnant l’adaptation cinématographique que Giono suscite à son roman en 1963, on découvre ce que celui-ci avait d’authentiquement pascalien : moins le contenu, philosophique, que la forme, chorale. Bavarder sur la vérité sans jamais pouvoir la trouver : voilà l’inépuisable divertissement des hommes sans foi.

Un roi sans divertissement (A king without diversion) seems to be a most Pascalian novel by its title, yet a careful comparison reveals the satirical nature of its numerous, sometimes unusual, nods to the famous chapter of the Pensées. For Jean Giono, who was supposed to be forbidden from publication by the national board of writers in 1946, is it a question of fooling prevailing existentialism – which itself appears to be a caricature of the philosophy of nothingness of the great 17th-century spiritual authors? By viewing the film Giono kindles for his novel in 1963, we discover, by default, what was authentically Pascalian in it: not so much the philosophical content as the choral form Talking about the truth without ever finding it: that is human’s everlasting diversion.

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