Philosophie aristocratique et religion du peuple : des rapports de l'enseignement de la philosophie et de la religion au XIXe siècle

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2014

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Lucie Rey, « Philosophie aristocratique et religion du peuple : des rapports de l'enseignement de la philosophie et de la religion au XIXe siècle », Le Télémaque, ID : 10670/1.3btfi4


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 : Comment comprendre les rapports ambivalents de la philosophie et de la religion dans les textes de Victor Cousin ? En effet, d’après la doctrine éclectique cousinienne, la religion donne, sous la forme spontanée d’un sentiment, la représentation anticipée du véritable système de la réalité et de la pensée dont il revient à la philosophie de produire un exposé totalement réfléchi. En ce sens, la religion est subordonnée à la philosophie et non l’inverse. Pourtant, en raison des polémiques qui agitent le XIXe  siècle autour du rôle de la religion dans l’enseignement, des discours de natures différentes se succèdent sous la plume de Cousin relativement à la religion. En effet, si Cousin a commencé par défendre l’indépendance de l’enseignement relativement aux différentes religions, il se rallie pourtant le plus souvent à la lutte des catholiques contre l’enseignement des républicains. Certains textes tardifs vont même jusqu’à transformer le discours philosophique en un véritable catéchisme moral, soumis aux dogmes de la religion catholique. Ce sont ces ambivalences du discours cousinien sur les rapports de la philosophie et de la religion que cet article se propose d’examiner.

How should we understand the ambivalent relationship of philosophy and religion in the writings of Victor Cousin? Indeed, according to the eclectic doctrine of Cousin, religion provides, in the form of a spontaneous feeling, early representation of the true system of reality and thought of which it is the task of the philosophy to produce a totally considered analysis. In this sense, religion is subordinated to philosophy and not the reverse. However, because of controversies that agitated the nineteenth century about the role of religion in education, discourse of various kinds followed in the writings of Cousin with respect to religion. Indeed, if Cousin began by defending the autonomy of teaching in relation to different religions, he nevertheless joins most often in the struggle of Catholics against the educational principles of Republicanism. Some later texts even transform the philosophical discourse into a real moral catechism, subject to the dogmas of the Catholic religion. It is these ambivalences in Cousin’s discourse on the relationship of philosophy and religion that this article seeks to examine.

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