Were the Robertians a royal family ? Some remarks about the royal elevation of Robert I in 922 Les Robertiens furent-ils une famille royale ? Quelques réflexions sur l’avènement de Robert Ier en 922 En Fr

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1 décembre 2022

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Tomasz Dalewski, « Les Robertiens furent-ils une famille royale ? Quelques réflexions sur l’avènement de Robert Ier en 922 », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/ccm.10141


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Résumé En Fr

The events of 922-923 connected with the revolt of West Frankish nobles against the Carolingian king Charles the Simple have been regarded for a long time as an evidence of the profound crisis of kingship in West Francia at the beginning of 10th century. Robert of Neustria’s elevation to the royal throne by the West Frankish magnates served as a proof of the growing power of the nobility, which managed to seize the right of choosing the king according to their will, even from outside the Carolingian family. Disappointed by the behaviour of Charles, the magnates were to elect « one of themselves », the marchio of Neustria, who would represent their interests. However, previous research has often downplayed another aspect of Robert’s elevation: his close kinship ties with the former king of the West Frankish Kingdom, his brother Odo. The only royal document of Robert, issued in 923, shows in fact the very closeattention that the new king paid to his Robertian lineage, his progenies. Even more, examination of Robert’s earlier non-royal documents with the royal diplomas of his brother as well as narrative sources from the beginning of 10th century demonstrates that the marchio of Neustria believed himself to be the only heir of his brother to the royal dignity because of ties of fraternity connecting them.

La révolte des aristocrates de Francie occidentale contre le roi carolingien Charles le Simple en 922-923 est depuis longtemps présentée comme la preuve d’une profonde crise de la royauté au début du xe siècle. L’élévation à la dignité royale de Robert de Neustrie par des grands du royaume témoignerait de la croissance du pouvoir de ces derniers, désormais capables de choisir un souverain selon leur seule volonté, y compris en dehors de la famille régnante. Les grands, désespérés par le comportement de Charles, auraient élu « l’un des leurs », le marchio de Neustrie étant choisi comme le représentant de leurs intérêts. Or c’est minimiser un élément fondamental qui a permis à Robert d’accéder à la couronne : il était le frère d’Eudes, roi de Francie occidentale (888-898). Le seul document royal de Robert, expédié en 923, démontre toute l’attention que le nouveau roi portait à son lignage robertien, à sa progenies. Un examen des actes de Robert produits avant son avènement ainsi que ceux de son frère et des sources narratives du début de xe siècle prouve que le marchio de Neustrie croyait être le véritable héritier de son frère à la dignité royale.

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