Good mines for everyone? : Mining policies between extractivism and developmental issues : the example of the Republic of Guinea De bonnes mines pour tous ? : Les politiques minières entre extractivisme et enjeux du développementisme : l'exemple de la République de Guinée En Fr

Fiche du document

Auteur
Date

29 novembre 2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Oumar Barry, « De bonnes mines pour tous ? : Les politiques minières entre extractivisme et enjeux du développementisme : l'exemple de la République de Guinée », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.3c3c77...


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This thesis aims to understand the mechanisms that work the logic of extroversion and rent capture at work in the historical and socio-economic trajectory of Guinea. It highlights, based on empirical analyses, the different forms of redistribution of mining revenue, taking a close look at power relations and the social transformations induced by extractivism. By relying on the historicity of the Boke region, our “mining terrain” sheds light on the varied forms of rent capture which have contributed to sustainably inscribing the social and economic structure of the region and of Guinea into a pernicious dependence to income generated by extractivism. The thesis studies the succession, in the Boke region, of continuities and ruptures in the forms of State intervention, ranging from a welfare State system, centralized and integrated in the management of mining revenues to a delegation of the question of the development of mining territories under the prism of CSR. The latter thus presents itself as a social, infrastructural and political response from mining companies to the demands of communities, while remaining inseparable from more contemporary strategic and geopolitical issues.The analysis starts from the concept of “extractivism” as a political and economic paradigm based on the extraction of several forms of rent, by intensively exploiting and exporting the natural and mineral resources with little or no processing of a State (Gudynas, 2016). This notion is compared to that of “developmentalism”, seen in its ideological, political and economic aspects. It designates, in fact, a particular mode of State intervention in the management of territorial development linked to the exploitation of mining and natural resources. Furthermore, it can be read as the product of the convergence between, on the one hand, the extractivist paradigm, a primarization of the economy, the constitution of exporting enclaves and, on the other, the return of the State interventionist (redistribution), rejuvenated by globalized notions such as CSR and sustainable development (Svampa, 2011).Key words: extractivism, extroversion, rent, CSR, power, infrastructure, development, redistribution, mining revenues, environment, compensation, land dispossession, strategy, Guinea, Africa.

Cette thèse ambitionne de comprendre les mécanismes qui travaillent les logiques de l’extraversion et de captation de la rente en œuvre dans la trajectoire historique et socio-économique de la Guinée. Elle met en lumière, à partir d’analyses empiriques, les différentes formes de redistribution de la rente minière, en portant un regard attentif sur les rapports de pouvoir et les transformations sociales induites par l’extractivisme. En s’appuyant sur l’historicité de la région de Boké, notre « terrain minier » éclaire les formes variées de captation de la rente qui ont contribué à inscrire durablement la structure sociale et économique de la région et de la Guinée dans une dépendance pernicieuse aux revenus générés par l’extractivisme. La thèse étudie la succession, dans la région de Boké, de continuités et de ruptures dans les formes d’intervention de l’Etat, allant d’un système d’Etat providentiel, centralisé et intégré dans la gestion des revenus miniers à une délégation de la question du développement des territoires miniers sous le prisme de la RSE. Cette dernière se présente ainsi comme une réponse sociale, infrastructurelle et politique des entreprises minières, aux demandes des communautés, tout en restant indissociable à des enjeux stratégiques et géopolitiques plus contemporains.L’analyse part du concept « d’extractivisme » comme paradigme politique et économique fondé sur le prélèvement de plusieurs formes de rente, à partir de l’exploitation et de l’exportation intensives des ressources naturelles et minières peu ou pas transformées d’un Etat (Gudynas, 2016). Cette notion est confrontée à celle du « développementisme », vu à la fois sous ses traits idéologiques, politiques et économiques. Elle désigne, en effet, un mode particulier d’intervention de l’Etat en matière de conduite du développement des territoires en lien avec l’exploitation des ressources minières et naturelles. Par ailleurs, elle peut être lue comme le produit de la convergence entre, d’une part, le paradigme extractiviste, une primarisation de l’économie, la constitution d’enclaves exportatrices et, de l’autre, le retour de l’Etat interventionniste (redistribution), rajeuni par des notions mondialisées comme la RSE et le développement durable (Svampa, 2011).Mots clés : extractivisme, extraversion, rente, RSE, pouvoir, infrastructures, développement, redistribution, revenus miniers, environnement, compensation, dépossession des terres, stratégie, Guinée, Afrique.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets