2006
Cairn
Sylvain Vigneron, « La noblesse dans la ville à la fin de l’Ancien Régime, l’exemple cambrésien », Revue du Nord, ID : 10670/1.3c9x07
Même si la campagne est demeurée attachée à la figure du noble, la ville est devenue au xviiie siècle le lieu de résidence de nombreuses familles de « sang bleu » attirées par les emplois et le mode de vie urbains. De fait, le processus d’urbanisation touche une part importante des lignages du Cambrésis qui choisissent une résidence dans la capitale archiépiscopale. Noyée dans la société urbaine, la noblesse était dispersée dans l’espace de la ville. Pourtant, les déménagements dénotent un processus d’agrégation résidentielle, particulièrement visible au sein des lignages les plus fortunés ; la visibilité de la noblesse, grâce aux hôtels particuliers aux façades austères, grandissait autour des lieux de pouvoir et de quelques rues périphériques. L’appropriation du logement prestigieux achevait alors de fixer ces familles dans l’espace urbain.